Famous
22/09/2012
L’exposition FAMOUS qui ferme ses portes aujourd’hui à minuit à la Galerie Haute, espace privatisé du Palais de Tokyo, a une histoire singulière. Elle est née de la rencontre finalement pas si improbable entre des marginaux de la photographie, qui eux-mêmes ne se prennent pas pour des artistes, Pascal Rostain et Bruno Mouron, et des nouveaux venus dans ce monde de l’art contemporain non exempt parfois d’académismes : la Fondation Louis Roederer.
Après avoir accompagné les expositions à la BNF de Sophie Calle, de Raymond Depardon, de Bettina Rheims, de Markus Raetz et bien d’autres, après voir permis de conserver la mémoire filmée de l’installation de JR à l’île Saint-Louis, après s’être associé à l’ouverture du nouveau Palais de Tokyo et tout particulièrement de la création de l’extraordinaire Salle des Instructions de Jean-Michel Alberola, voilà que la Fondation Louis Roederer voulait s’ébrouer hors des champs incontestés et s’encanailler avec ces personnages des rues, ces paparazzi si souvent décriés, qui planquent derrière les poubelles (du contenu desquelles Mouron et Rostain ont d’ailleurs fait des clichés exposés dans le monde entier) pour saisir une silhouette, un visage, un geste, un regard.
Pascal Rostain et Bruno Mouron ne sont peut-être pas des artistes, mais les images de Soljenitsyne, d’Orson Welles, de Samuel Beckett, de Michael Jackson, de Mick Jagger, de Brigitte Bardot… qu’ils ont créées en trente ans de photographie, sont des icônes. La Fondation Louis Roederer, fière d’avoir pu les montrer au public, remercie le Palais de Tokyo, et tout spécialement son président Jean de Loisy, de les avoir accueillies. Elle remercie également l’agence Muzéo qui a amicalement réalisé la scénographie remarquable de cette exposition, filmée ici en 4 minutes et 25 secondes par Rafaël Lévy.